Diagnostiquer et traiter l’APLV de bébé
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Il est souvent difficile de trouver la bonne alimentation chez un enfant allergique aux protéines de lait de vache. L’APLV se manifeste par des réactions immunologiques et symptômes très variés en fonction de l’enfant. Parmi les 3 % touchés par ces désagréments, 90% d’entre eux voient la situation se résorber à 3 ans. Diagnostiquer et traiter l’APLV nécessite de bien évaluer la nature de l’allergie de l’enfant pour apporter la meilleure réponse.
Connaître la nature de l’allergie
Les IgE sont les anticorps produits lors d’une réaction allergique. Il existe deux types d’allergies aux protéines de lait de vache. L’allergie IGE médiée (avec production d’anticorps) et l’allergie non-IgE médiée (sans production d’anticorps). La première du nom concerne 60% des cas. Le diagnostic de ce type d’allergie peut être facile lorsqu’une réaction allergique survient dans les 2 heures après l’ingestion du produit laitier. Il existe 3 tests pouvant servir à confirmer le diagnostic :
- Prick-test : piqûre cutanée avec le lait habituel de l’enfant et observation de la réaction ;
- RAST PLV : dosage sanguin des IgE
- Test de Provocation Orale : reproduction des symptômes avec ingestion en quantités croissantes de lait, sous contrôle médical (en milieu hospitalier)
Le diagnostic de l’allergie non IGE médiée qui concerne 40% des cas se fait principalement par l’observation des symptômes qui sont en très grande partie d’ordre digestif :
- L’entérocolite allergique : débute précocement après l’introduction du lait. Ce sont des vomissements, des diarrhées sanglantes, des reflux gastro-oesophagien
- L’entéropathie : se manifeste par une diarrhée chronique avec une très faible prise de poids
La conduite à tenir après le diagnostic
Suite à la confirmation de l’allergie de votre bébé par votre médecin, un régime d’éviction des protéines de lait s’impose. Sur les étiquettes, des mentions sont clairement mises en évidence. Elles vous avertissent de la présence potentielle de protéines de lait : protéines de lait, caséine, caséinates, lactose, lactosérum, petit lait, lactalbumine, sérumalbumine.
Si la mère choisit l’allaitement, il est important de stopper sa consommation de protéines de lait de vache, de chèvre ou de brebis sur une période définie par le médecin. Celui-ci vous recommandera par ailleurs une supplémentation en calcium et vitamine D afin de couvrir vos besoins et ceux de bébé.
Dans le second cas, si la mère choisit de donner du lait infantile à son enfant, le médecin l’orientera vers un lait infantile spécifique dont les protéines ont été hydrolysées pour en réduire l’allergénicité. Ces formules appelées hydrolysats sont conçues pour répondre aux besoins nutritionnels de bébé *. Le régime d’exclusion des protéines de lait proscrit le lait de vache, de chèvre, de brebis. Tous leurs dérivés sont également interdits. ( laitages, fromage, beurre, crème fraîche …) Sur les étiquettes, des mentions clairement mises en évidence vous avertissent de la présence potentielle de protéines de lait. Le médecin est le meilleur référent pour identifier et réintroduire les protéines de lait au bon rythme du développement digestif de bébé.
* Conformément à la réglementation