Que faire en cas de néophobie alimentaire ?

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La néophobie alimentaire est la grande réticence des enfants à goûter de nouveaux aliments. C’est une réaction tout à fait normale qui touche les ¾ des enfants de 2 à 10 ans. Pour autant ce comportement semble être renforcé chez les enfants ayant eu un régime d’éviction de protéines de lait de vache.

Qu’est-ce que la néophobie en détail ?

La néophobie alimentaire ou peur naissante des aliments est un sentiment de crainte face à de nouveaux produits. Les jeunes enfants ont alors tendance à écarter et trier ces dits-aliments, grimacer et se renfermer sur la consommation de celui-ci. Les enfants présentent alors une grande réticence à goûter les mets inconnus et ont tendance à trouver mauvais tout nouvel aliment qu’ils acceptent de goûter. En période de changement, l’enfant recherche des points de repères sur lesquels il se basera pour garder confiance. Cela coïnciderait avec une néophobie qui se développe.
En fonction de la sévérité des symptômes, la durée de retard du diagnostic ou la pénibilité du régime de l’enfant APLV, la néophobie peut être accentuée.

Quelques astuces pour bien traverser cette période

Même si elle s’atténue au fil du temps, il existe quelques astuces pour traverser cette période :
-    Présenter régulièrement l’ingrédient pour que l’enfant se familiarise. Plus un aliment est familier, moins il entraîne la méfiance
-    Toujours montrer l’ingrédient sous la même forme pour donner des références stables. Chaque fois que l’aliment est présenté sous une autre forme il est considéré comme nouveau
-    Le climat des repas doit être agréable, il ne faut pas forcer l’enfant pour que le contexte reste positif
-    Féliciter l’enfant chaque fois qu’il goutte l’aliment pour renforcer son action positivement.
-    Il faut éviter de punir l’enfant, de négocier ou de mettre des conditions, cela ne permet pas d’instaurer un climat chaleureux

La réintroduction des produits laitiers dépend donc d’abord des tests médicaux effectués pour réinstaurer ces aliments après l’APLV. La question est ensuite de bien éduquer les habitudes nutritives de l’enfant pour qu’il ne développe aucun blocage dans le choix de son alimentation future.